Pour les JEA-2024 (Journées Européennes de l’Archéologie), l’APERA s’est rendu dans le Doubs sur le bord du lac de Saint-Point dans le but de participer à l’événement Vogue la pirogue.
L’équipe APERA pour la régate !
En plus de la participation à la régate du samedi après-midi, les membres de l’association ont pu présenter leurs travaux tout au long du week-end et répondre aux questions d’un public nombreux et intéressé.
Nous souhaitons remercier tous les organisateurs de cet événement, ainsi que les représentants de l’université de Franche-Comté pour nous avoir accueilli sur leur stand !
En prime, essai de navigation en coracle deux places fabriqué par l’association Koruc et réception au château de Joux ! Un week-end au fil de l’eau et ensoleillé qui à su convaincre petits, grands et apériens!
Pour ce premier épisode du podcast, nous prenons la direction de la Bourgogne pour parler du château de Guédelon. Au cours d’une visite, l’APERA est allée à la rencontre d’hommes et de femmes qui pratiquent au quotidien l’archéologie expérimentale. Cette série d’entretiens vous permet de découvrir quatre activités pratiquées sur le chantier par des professionnels et des bénévoles.
Vous pouvez écouter le 1er épisode sur SoundCloud :
Pour citer ce billet : Association APERA, “Expérimentons autrement 1. L’APERA visite le château de Guédelon”, APERA – Carnet Hypothèse, mise en ligne le 03 février 2022. [En ligne] : https://apera.hypotheses.org/883
Durant la matinée du mercredi 8 février 2017, nous avons fait une visite privée pour les membres de l’association de l’Archéosite de la Haute-île (Conseil départemental de Seine Saint-Denis) qui se situe à l’intérieur du parc départemental de la Haute-île.
Cet Archéosite est en pleine construction et évolutions (2017), mais est déjà le terrain d’expérimentations et de médiations auprès du grand-public et du scolaire et explore les périodes du Paléolithique supérieur (un campement en sous-bois) et du Néolithique (une clairière).
Un chemin balisé, qui mène au campement, permet d’appréhender les espèces animales et végétales, mais aussi les installations temporaires qui formaient l’environnement des hommes du paléolithique, tout en expliquant l’approche des archéologues et le rôle des expérimentations par des panneaux explicatifs. On entre ensuite dans la clairière néolithique, encore en pleine construction, avec quelques fractions de bâtiments sur poteaux plantés, des fours ayant servi dans les saisons passées et une pirogue réalisée en partie devant le public. Nous avons aussi croisé des moutons, qui sont là pour s’occuper de la pelouse !
Présentation de la clairière à côté de la pirogue (sur la gauche)
Régulièrement durant les beaux jours, le site organise pour le public et les scolaires de nombreuses visites, démonstrations et activités. Leur but est de présenter plusieurs aspects techniques, liés à plusieurs matériaux spécifiques à travers le temps. Des partenariats existent, notamment en octobre prochain (2017) une manche du « Championnat de tir à l’arme préhistorique » se déroulera sur place et ouverte au public.
Historiquement ce parc départemental était un terrain en friche, situé dans une boucle de la Marne et traversé par un canal, que le département s’est réapproprié alors que des industriels espéraient en faire une carrière. Les travaux ont révélé une occupation humaine longue, qui a pu être étudiée en collaboration avec l’exploitation de grave des industrielles.
L’occupation du site, depuis le paléolithique, montre les déplacements réalisés par les populations humaines selon l’évolution du paysage mais aussi les tendances d’occupation à travers le temps. On voit en effet les lieux d’habitat se déplacer des sous-bois du bord de Marne – attractifs notamment pour la pêche – au Paléolithique, puis un peu plus à l’écart mais toujours en zone inondable au Néolithique, puis des occupations protohistoriques et gallo-romaines et enfin médiévales qui montent peu à peu, au fil du temps, sur le plateau qui surplombe le site de la Haute-île. Un cas d’école d’archéologie environnementale et de géo-archéologie, à deux pas de Paris !
Au-delà de son intérêt archéologique, le parc est également une réserve naturelle notamment pour la nidation de certains animaux, et les contraintes auxquelles les archéologues et médiateurs sont soumis varient selon les saisons et les besoins des espèces protégées. Tout se fait donc dans une perpétuelle entente entre les besoins environnementaux, les prérogatives départementales, la recherche scientifique et les attentes du public. De plus, des espèces domestiques ont été introduites et permettent l’entretien du parc. Ces vaches et moutons sont choisis pour leur aspect ancien, comme pour transporter le visiteur dans une autre époque.
Pour citer ce billet : Association APERA, “Visite de l’Archéosite de la Haute-île (2017)”, APERA – Carnet Hypothèse, mise en ligne le 03 juin 2020. [En ligne] : https://apera.hypotheses.org/105
